Née dans les années 1970, la finance islamique se base sur une volonté des acteurs musulmans du monde de la finance de faire coïncider business et religion. La finance islamique serait aujourd’hui un marché de plus de 2000 milliards de dollars en termes d’actifs selon les statistiques datant de 2013. D’ici 10 ans, ce chiffre pourrait doubler, ce qui montre l’expansion considérable de ce type de marché qui reste toutefois marginal en comparaison des 100 000 milliards d’actifs générés par la finance mondiale. Si l’on rapporte ce marché au nombre de musulmans dans le monde, qui sont actuellement 1,6 milliard, alors de très bonnes perspectives s’annoncent pour la finance islamique.
Respecter la charia
Que ce soit au niveau de l’epargne ou de l’investissement, bon nombre de produits peuvent être envisagés pour les musulmans désireux d’agir dans le cadre du respect des principes de leur religion. En effet, les conditions de la finance islamique doivent être conformes à la charia, c’est-à-dire à un ensemble de normes qui régissent la vie publique et privée du musulman.
C’est par exemple l’interdiction de l’usure mais aussi de la collecte d’intérêts ou encore le partage des risques et des profits entre l’emprunteur et le prêteur. Aussi, la charia interdit d’investir dans des activités comme la vente d’alcool, la pornographie ou encore les jeux de hasard. Le but de la démarche est donc de pouvoir faire correspondre sa pratique d’investisseur avec les fondements de l’Islam en vue d’être respectueux de la religion. De plus en plus d’acteurs se lancent sur ce créneau qui devrait connaître une croissance exponentielle dans les années à venir, comme le montre les derniers chiffres sur le sujet, notamment concernant la banque islamique en France.